Quatrième génération de la ferme familiale de 57 vaches (70 kg de quota), Rémi est propriétaire actionnaire avec ses parents depuis 2014. À 28 ans, il est père de trois jeunes enfants avec sa conjointe, qui est aussi son bras droit à l’étable. «Je ne me suis jamais vu faire autre chose », affirme-t-il. 

Déjà en bas âge, sa famille lui reconnaissait un talent pour «faire de l’argent». Grâce à sa petite entreprise personnelle dans laquelle il vendait les œufs de ses poules, en plus de l’argent économisé en faisant des trains, il a réussi à acheter une première motoneige. Après son diplôme d’études professionnelles en production laitière, une attestation d’études collégiales en Gestion d’entreprise agricole et un séjour professionnel dans des entreprises de l’ouest, il est revenu en 2012 avec la certitude que sa place était au sein de l’entreprise familiale.

«Comme la plupart des garçons, j’avais d’abord beaucoup d’intérêt pour les tracteurs!»

Maintenant, il s’intéresse davantage à la gestion. Pour Rémi, la gestion c’est «savoir où on va». Sans vision et sans gestion, on diminue l’espérance de vie de l’entreprise, on ne voit pas venir et les coups et on finit par frapper un mur. «En agriculture, on hésite à se désigner comme chef d’entreprise, mais on devrait le faire plus. À l’instar d’autres secteurs non-agricoles, la gestion d’une ferme implique de gérer l’administration, la production, l’achat d’intrants et d’équipements, la main d’œuvre, etc.

Rémi est président de la relève agricole de la Chaudière-Appalaches. Il aime s’impliquer et donner au suivant en partageant son expérience aux plus jeunes. Il est également membre du regroupement des grandes fermes laitières, même si la sienne n’est pas grande. «C’est de la vision de ces entrepreneurs dont je veux m’inspirer!».