Quatre ans après la fin de ses études à l’ITA, Cynthia est devenue actionnaire majoritaire de la ferme familiale, à 23 ans. Du jour au lendemain, sans avoir pu préparer la transition, elle s’est retrouvée en charge d’une entreprise qui avait besoin d’attention.

Les premières années furent difficiles, elle ne s’en cache pas. Sans compter qu’en parallèle , elle fondait sa petite famille de trois enfants avec son conjoint Jonathan, qui travaille à temps plein au CIAQ. Aujourd’hui, Cynthia a les rennes bien en main. Elle gère un troupeau de 48 vaches en lactation qui produit 54 kg/j, mais surtout, elle gère une entreprise dans sa globalité. «Il y a quelques trucs qui accrochent encore, mais je suis en gestion inter-génération, et je veux respecter le rythme de mon père. Mais la ferme me ressemble de plus en plus».

«Les performances techniques, c’est beau et c’est important, mais la gestion d’une entreprise, c’est plus que ça» affirme-t-elle. C’est pourtant son amour des vaches et son intérêt pour les tâches comme la traite et l’alimentation qui ont influencé son choix de carrière: «c’est la job de producteur à la ferme qui m’intéressait, pas la job de bureau en arrière». C’est en étudiant au programme de Gestion d’entreprise agricole à l’ITA qu’elle a développé un intérêt pour la gestion, et de plus en plus maintenant. «À l’époque dans laquelle on vit, avec des marges plus serrées, je pense que ce sont les bons gestionnaires qui vont réussir à s’en sortir. Quelqu’un qui fait les choses d’une manière parce qu’elles ont toujours été faites ainsi ne restera pas».

«Quand j’ai passé l’après-midi devant l’ordinateur, entre le dîner et le retour des enfants de l’école, et que rien n’a bougé dehors, ça peut donner l’impression que je n’ai pas été productive. Or, le travail de gestion ne montre pas de résultats dans l’immédiat, mais c’est primordial pour connaître les points à améliorer, se fixer des objectifs, faire des plans d’action et évaluer notre évolution.»