Quatrième génération sur la ferme familiale, Alexandre est seul maître à bord de son entreprise de 79 vaches pour produire 88 kg/j. Sa conjointe Mélanie est également à la tête d’un centre équestre, voisin de sa ferme. C’est donc un défi de tous les jours d’arrimer les horaires de travail avec la vie de la petite famille de trois enfants. De toute façon, Alexandre aime travailler avec ses enfants autour, c’est ainsi qu’il souhaite les intéresser à l’agriculture et qui sait, peut-être un jour les voir prendre sa relève.

Mais ce n’est pas parce qu’il voit loin, qu’il voit grand pour autant. En effet, Alexandre mise davantage sur l’optimisation de son entreprise, que l’expansion:

«je suis dans un coin où les terres sont très chères et en demande, j’ai de la misère à concevoir qu’on peut grossir en gardant une rentabilité.»

Quitte à vendre du quota, même s’il est donné! Et c’est absolument clair pour lui qu’une petite entreprise peut être aussi performante et rentable qu’une de plus grande taille.

Pour Alexandre, la bonne gestion de son entreprise passe d’abord par une marge de manœuvre financière. «Je n’aime pas être serré, ça me stresse», avoue-t-il. Il voit donc au bon fonctionnement de son entreprise, analyse les performances pour apporter des correctifs au besoin, et s’assure de garder une vue d’ensemble. Selon lui, une entreprise performante n’a rien à voir avec la taille ou le look. C’est une question de vision, de positionnement et de travail.