Au décès de leur père en 1976, Jean et son frère Paul n’étaient encore que de jeunes blancs becs, mais déjà ils voyaient grand. Aujourd’hui, ils sont à la tête de deux entreprises d’envergure incluant un troupeau de 300 vaches en lactation et 2000 acres en culture.

«Mon père aimait beaucoup les beaux animaux, il faisait de l’exposition, il a remporté plusieurs prix, il était impliqué au niveau de l’association Holstein. Mon frère et moi, notre rêve c’était d’avoir une ferme de plus grande taille, plus productive au niveau de l’efficacité. On pense que notre père serait fier de voir de quoi a l’air l’entreprise aujourd’hui.»

Le meilleur conseil que Jean donnerait à un jeune qui débute en production laitière? «Connaît ton entreprise. Assois-toi et regarde tes chiffres». Pour Jean, il est primordial de savoir où va l’entreprise, d’avoir une vision. Il effectue rigoureusement le suivi des résultats mensuels, compare les chiffres aux années précédentes, se compare aux autres, repère les points forts, les points à améliorer et en bout de ligne, celui qui se définit comme un homme d’affaires vise une augmentation du bénéfice net.

La relève est déjà assurée par Bernard le fils de Paul, 9e génération des Rousseau ainsi que Philippe, un employé de confiance qui gère le troupeau.

«Quand j’ai vu que mes propres enfants n’étaient pas intéressés par l’entreprise, ben je me suis dit, il y a une autre façon que ça puisse continuer, c’est avec une main d’oeuvre non-apparentée. Avec l’arrivée de Philippe en 2016, on a agrandit l’étable pis on a racheté du quota, on a racheté des terres puis c’est reparti», 

Prendre sa retraite? Jean ne l’envisage pas car il a encore beaucoup de plaisir dans son travail de tous les jours dans l’entreprise. Les nombreuses semaines de voyage qu’il peut maintenant se permettre aident sans doute à la cause…et permettent à la relève de prendre la place qui leur revient.